Partage d'États d'Âmes... A Jean-Louis Bongrand.
A Jean-louis Bongrand, étoile en état d'âmi et à tous les siens.
Partage d'États d'Âmes
Le 9 décembre 2008 à 05:29.
Quand j'ai ouvert ce topic sur le groupe états d'âmes de facebook, je l'ai appelé "Partage d'Etats D'Âmes" Je ne savais pas à ce moment là qu'il se passerait tout ce qui s'est passé depuis. L'arrivée de photos, de plus en plus de photos. Le partage de mots, de plus en plus de mots. Un scénario, des femmes, des hommes et des enfants... Des Dromadaires et des Maladies Orphelines. Bref! Nos âmes en l'état, faisant ce que l'on peut comme on peut...
18 avril 2009.
Lors de ma rencontre avec Jean-Louis et Yvelyne Bongrand, le jour "J" d'une prise de vue. J'étais bouleversée par un trop plein d'évènements déboulants dans ma vie déjà tellement bien remplie. Comme si ce n'était jamais assez, comme si il y avait encore de l'eau pour emplir ce vase que je pensais débordant. M'eaux de vie jusqu'à plus soif pris tout son sens...
Puis la peur, celle d'être vue, d'être mise à nue, d'être découverte aux yeux de tous. Il ne s'agit pas d'une photo de spectacle, jeu de scène, maquillage, habillage et déshabillage de mots pour rire en éclat de vie. Il s'agit d'être soi, là en l'instant, sans fioriture... Âme en l'état, état d'âme.
Que pensais-je de moi !? Qui suis-je !? Qu'ai-je à offrir !?
Puis, Jean-Louis me demanda de donner l'état de mon âme en mots pour accompagner la photo... Le reflet de mon âme en l'état, drôle de scénario !
Je m'appelle Sara et je ne sais faire que ça : des mots. Je suis jongleuse de mots. M'eaux de vie pour piste aux étoiles... J'amuse le passant, j'use mes semelles au vent, je ne tiens jamais en place... Pas le temps de m'arrêter sur moi ! pour quoi faire ? Pour y voir plus clair ? pour voir quoi que je ne sais déjà, enfoui au fond de moi... !?
Il y a déjà... fort peu longtemps, j'ai mis à jour une histoire de vie, pleine de poésie avec des mots à fleur de peau, avec des pleurs à l'intérieur. Mais surtout avec de la délicatesse, de la pudeur et de l'amour aussi...
C'est un texte que je lis sur scène comme si de rien n'était, sans faire de bruit. Il se suffit à lui-même... Mais ce jour là, chez Jean-Louis, il a eu du mal à respirer, à dire ses mots et l'eau de vie s'est écoulée en sanglots longs. Entre deux respirations. Mais je suis allée au bout et pour la première fois de ma vie, j'ai pleuré. J'ai attendu 51 ans pour ne plus avoir peur de cette histoire là. Ces mot si sublimes en scène, ce jour là n'y était pas... je ne jouais pas la comédie.
Toi, Jean-Louis, tu pensais le contraire. Tu trouvais que j'avais les mots qu'il faut, de ceux qui doivent se dire... sourire.
(nouvelle déposé en états d'âmes Le 16 juin 2009 à 02:42)
Chemin de vie te rappelles-tu ce silence en-corps !? Elle était là pâle figure à gémir sans demi-mesure… La voiture en marche déroule ses kilomètres au compteur, elle ne sait pourquoi elle roule en enfer… Combien êtes-vous installés à l'arrière !? Une, deux, trois !? Des enfants de quel âge !? Frères, soeur, de quelle famille perdue !?...
La femme qui conduit est livide, le corps tendu, prêt à se briser, mais ce n'est pas encore l'heure… La guerre à venir est de celle qui fait trébucher les vies dans un no man's land...
Paris, la belle capitale enluminée brille de tous ses appâts. La chambre d'hôtel au papier jaunis, la salle de bain avec sa rouille sur les robinets du lavabo et la baignoire usée de tous ses baigneurs, la douche en goutte à goutte. La toilette est capitale. Edith chante quelque part... et ça m'a fait mal et ça m'a fait mal… moi j'essuie les verre au fond du café la… lala… la… lala…et dans ce décor banal à pleurer la…lala…la…lala…
Elle est belle, longue, élancée, pleine d'élégance. Elle plaît ! Elle a toujours plu aux hommes d'un style baise-main… Sa vie amoureuse est comme les montagnes russes et du souvenir de son premier, lui est restée trois enfants. Une fille, quel supplice et des Jumeaux ! Un autre fils tant attendu, issu d'un autre lit, est mort en bas âge… Ce chagrin là ne s'effacera pas. Il est comme une plaie ouverte à jamais, d'où s'écoule en permanence un hurlement silencieux. La fêlure. Chut ! Pas un bruit...
Est-ce pour punir les trois postes restantes, tout ce noir à venir !? Le temps est passé, les petits ont grandi en faux semblant d'une vie idyllique… C'est l'heure de la destinée et le hasard là dedans, il compte pour rien. Le salaud ! L'infâme misérable destin hypocrite, l'insu-portable silence à tout jamais.
La belle s'est levée pour le petit déjeuner. Il faut bien les nourrir ces ouailles, elles ont faim et piaillent l'estomac vide. Deux petits déjeuners pour trois oisillons, ça devrait aller pour tenir jusqu'à tout à l'heure. L'heure insue, celle qui est à venir...
S'habiller, se toiletter, grimaces de chat devant la glace. C'est un peu la fête. Paris, la capitale, le bal sur la place, c'est ce soir ! Nous sommes prêts pour le grand jour. Propres comme des socquettes blanches et souliers vernis !
La rue s'obscurcit, les voitures s'espacent les unes des autres, laissant la place à l'avenue. Denfers-Rochereau s'ouvre droit devant nous, un portail avec une grille noire. Le souvenir reste, noir, sur tous les tons... La belle se promène avec ses trois petits, ses talons aiguilles tapent la cadence, clac...clac...clac..., comme pour prévenir la claque à venir, magistrale, décapante.
Silence on tourne ! c'est pour un bout d'essai, un scénario de merde à deux balles pour vie pourrie en devanture... Et Paris se casse la figure...
Elle ne reviendra pas...
La belle s'est fait la belle. D'éternelle comme la neige, elle a fondu au soleil. La maison derrière la grille noire porte le doux nom de l'assistance publique… D'en-fers- Roche d'eau, la cité de transit. A l'accueil les enfants vont attendre longtemps ! La belle s'est cassée les talons aiguilles, elle ne peut pas revenir, pas tout de suite. Dans un an, deux ans...
La femme qui conduit est livide, le corps tendu, elle est brisée. L'heure est dépassée maintenant… C'est l'heure insu-portable.
De toi je sais si peu de chose, juste l'odeur d'une rose... Je, l'aime en-corps.
Don de douceur au ciel repose,
cette ode en pétales de rose...
De tout l'amour don(t) je dispose,
à ta douleur, je dépose une rose...
Je, l'aimait, je l'aime et je, l'aimerait...
Merci à vous tous, à ceux qui liront cette histoire. Merci d'être là.
Merci à ma fille Camille.
D'étoilement !
Sara Do
P.S. : D'un aban-don triste chanson, naît en don une adoption d'étoile de vie. Ceux qui suivent un peu mes écrits comprendront. Sourire d'étoile filante...
lien original : L'insu-portable
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