Non ! A l’ère Haine
Non ! À l’ère haine
Il fait tard dans ma nuit… rêve à demi-mots.
Plus jamais ça ! Disaient-ils-elles, lors des manifs à Bastille. Touche pas à mon pote ! Disaient-ils-elles, dans leur jeunesse militante. Pour en arriver là des années plus tard. Arriver à quoi ? Arriver au F Haine / R Haine !
« J’ai le cœur en bas des marches,
La lune bleue au coin des yeux,
Un soleil voilé sur la face,
La rage au ventre, l’estomac creux… »
Hier, aujourd’hui, demain, se battre encore et encore.
Aller contre ces moulins à vent, qui nous défigurent.
Aller contre ces forces obscures, qui nous cassent la figure.
J’enlarme ma France !
J’alarme mes racines d’Afrique du Nord.
Je voudrais réveiller tous les mort(e)s pour qu’ils-elles nous disent, racontent encore et encore, ce que nous n’avons pas compris.
Nous sommes issus du pire, comme du meilleur.
Nous sommes des morts vivants, si nous acceptons cette mise à jour de notre monstritude.
Dis, pourquoi tu bascules dans cette extrême immonde ?
Dis, pourquoi je ne bascule pas dans cet extrême glaçant ?
Demain, je ne suis plus d’ici, ni d’ailleurs.
Je suis de nulle part, je ne sais plus, je ne sais pas ?
« Quand il n’y aura plus rien à se dire,
Que des larmes en souvenir.
J’irai sur mon tambour battant
Rameuter l’univers.
J’irai sur ma terre d’antan
Respirer ta poussière… »
D’étoilement 
Sara Do
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